Sujet: La Saga de Fearghal Lame-Dorée Dim 6 Avr - 19:37
Fearghal Lame-Dorée est un descendant de Gormlaith Lame-Dorée, une guerrière qui est morte dans un duel sanglant face à Alduin, le Père de tous les Dragons.
Cet homme a de nombreux avantages qui suscitent la jalousie. Non seulement son nom est synonyme d'un glorieux et prestigieux passé, mais Fearghal est un homme charismatique qui s'est bâtie une bonne réputation comme négociant. Son navire, le Maelström, fait la liaison entre Atmora et Tamriel, et rapporte dans ses entrepôts nombre de marchandises rares et précieuses.
Des hommes jaloux de la richesse du jeune homme, de son prestige et de son charisme, fomentent un complot pour le discréditer une fois pour toutes.
Lors d'un voyage en mer du Maelström, ces hommes sacrifient un de leurs navires en le sabordant et en y mettant le feu. Ils n'hésitent pas non plus à assassiner deux des leurs...
Leur but fut de faire croire, en apportant force preuves tangibles et faux témoignages, que le Maelström s'(est livré à de la piraterie contre un de ses concurrents. De plus les opposants de Fearghal mettent l'assassinat des deux hommes sur son compte. Enfin, comme cerise sur le gâteau, ils ont dissimulé une partie de la cargaison du navire détruit dans les entrepôts de Fearghal Lame-Dorée.
Devant tant de preuves accumulées, le jarl condamne Fearghal à l'exil en Tamriel. Tous ses biens seraient confisqués et jamais plus il ne pourrait revenir en Atmora. Un navire le débarquerait à Aubétoile, à l'époque un petit village isolé sur la côte nord de Bordeciel. (voir les images d'Aubétoile).
Ainsi fut fait et Fearghal vécut dix années dans ce village, où il commença une nouvelle vie. Il se lia de nouvelles amitiés, dont une völva (sorcière) qui lui fit une troublante prédiction.
D'après celle-ci il devait s'allier à une "femme qui n'est pas une femme et une déesse qui n'en est pas une". Ensemble et avec un équipage de braves comme Tamriel n'en a plus connu depuis Ysgramor, ils s'en iraient à la conquête d'un tröne, sur les traces du puissant Talos lui-même.
Nous retrouvons Fearghal à la table de banquet de son ancien jarl, s'étant rendu en Atmora malgré l'interdiction dont il était frappé. Il se fait alors passer pour un riche négociant de Solitude (autre port de Bordeciel), Sean Martelfer.
Le jarl se dressa fièrement, bombant le torse, tandis qu'il lançait à son invité assis à la longue table de banquet :
- Tu es arrivé à un moment propice, Sean Martelfer. Demain tu me verras prendre femme. Par le marteau de Shor ! J'ai eu bien des femmes de par mon passé aventureux... du peuple des elfes, aussi bien altmers, que bosmers ou dunmers, enlevées aux Bretons ou même aux Rougegardes, que la malédiction d'Akatosh s'abatte sur eux ! Mais jamais je n'en avais encore épousé une ! Je me lassais toujours d'elles et les donnais à mes hommes pour qu'ils se divertissent. Il est temps pour moi de songer à des fils ; c'est pourquoi ma nouvelle découverte tombe à point nommé: une femme digne même des faveurs de Rognor Briseboucliers. Holà... Osric, Eadwig, allez chercher la fille ! Tu vas juger par toi-même Sean.
Pour des regards superficiels, le dénommé Sean semblait désintéressé, presque ennuyé. C'était un bel homme, dans la jeune trentaine, aux cheveux étonnamment courts pour un nordique, déjà parsemés de poils blancs. Sa barbe courte adoucissait une mâchoire large. Ses yeux verts parcouraient l'assemblée d'un air détaché, semblait-il. En vérité ils enregistraient chaque détail, chaque visage l'entourant. Un regard attentif aurait pu remarquer une légère crispation des muscles de ses mâchoires, trahissant une tension contrôlée.
Trois femmes firent leur entrée dans la salle du festin, suivies de près par les deux guerriers envoyés par Rognor. Deux des femmes conduisirent la troisième devant Rognor, puis se reculèrent, la laissant seule face à lui.
- Eh bien, Sean, gronda le chef Atmorien, n'est-elle pas faite pour porter les fils d'un roi ?
Les yeux de Sean parcoururent d'un regard qu'il voulait impersonnel la jeune femme - de haut en bas - qui se tenait devant lui, haletante de colère. Elle était magnifique, au corps robuste et magnifique. Sa fière poitrine défiant toute gravité se soulevait avec défi et courroux ; son port était celui d'une jeune reine et non d'une captive. Elle portait les vêtements plutôt austères d'une femme du Nord, mais n'était manifestement pas de leur race. Malgré ses cheveux d'un blond lumineux et ses yeux bleus flamboyant de haine, ainsi que sa peau de neige, il se dégageait d'elle une aura presque irréelle , qui attirait irrésistiblement quiconque posait les yeux sur elle.
Sean dut se secouer pour éviter de se lever et aller vers elle, tel un insecte attiré par la lumière.
- Je l'ai trouvée au milieu de nulle part, sur la banquise, à moitié nue. Elle m'a affirmé avoir été la victime d'un naufrage et en être la seule survivante. Dès l'instant où mes yeux se sont posés sur elle, j'ai su qu'elle était la femme qui porterait mes fils. Elle se trouve dans mon palais depuis plusieurs mois déjà ; je lui ai fait apprendre nos coutumes et notre langue. C'était un vrai chat sauvage lorsque nous l'avons capturée ! Je l'ai confiée aux bons soins de la vieille Eadna. Cette femme est une véritable ourse... Par le marteau de Shor, la vieille a bien failli trouver son égale ! Il a fallu une bonne douzaine de corrections - la vieille Eadna l'a maintenue sur ses genoux et l'a fouettée - pour apprivoiser ce petit démon.
- En as-tu terminé avec moi, pirate ? s'emporta brusquement la jeune femme avec défi. Si c'est le cas, laisse-moi retourner dans ma chambre. Car le visage de sorcière d'Eadna, aussi vilain qu'il soit, est plus agréable à ma vue que ta face de porc à la barbe rousse !
Un grondement d'allégresse s'éleva dans la salle et Sean eut un léger sourire.
- Apparemment sa fougue n'a pas été entièrement brisée, commenta-t-il brièvement.
- Si c'était le cas, elle n'aurait pour moi guère plus de valeur qu'un branchage cassé, répondit le roi de la mer, aucunement ébranlé. Une femme sans tempérament est comme un fourreau sans épée. Tu peux retourner à ta chambre, ma jolie, et t’apprêter en vue de tes noces qui auront lieu demain. Peut-être me regarderas-tu d'un oeil plus favorable lorsque tu m'auras donné trois ou quatre solides garçons !
Les yeux de la jeune femme s'embrasèrent d'un feu bleu.
- J'aimerais mieux enfanter d'un troll des glaces !
Elle défia l'assemblée de son regard furieux et remarqua alors le dénommé Sean. Il n'était pas comme les autres soudards du jarl, il paraissait beaucoup plus calme, serein, tel un loup au milieu d'une meute de chiens. Vêtu comme un guerrier fortuné - sa tunique de laine était bordée d'un liseré orné de motifs brodés. L'encolure lacée s'échancrait sur une poitrine musclée et légèrement velue. Son manteau, qu'il avait rejeté en arrière, était maintenu par une fibule d'argent. Leur regard se croisèrent et elle le fixa si intensément que Rognor se leva de son siège, rouge de colère.
- QUOI ?
Il saisit sa captive par son bras pour la faire pivoter vers lui et lui asséna une giffle monumentale qui lui dévissa presque la tête.
- QUE SIGNIFIE CECI ? GARCE, JE VAIS T'APPRENDRE, MOI, QUI EST TON MAITRE ! lui lança-t-il en pointant le doigt vers elle. Aussitôt après il pointa son doigt accusateur vers Sean.
- CETTE COMEDIE A SUFFISAMMENT DURE. JE COMPTAIS PATIENTER JUSQU'A DEMAIN POUR REGLER MES COMPTES, MAIS CE DERNIER OUTRAGE A ETE CELUI DE TROP... FEARGHAL LAME-DOREE !
Avant même que le jarl ait fini de parler, Fearghal était sur lui, dans une éruption volcanique de mouvement qui aurait fait honte à un loup affamé. Une seule chose sauva la vie de Briseboucliers ; presque aussi rapide que Fearghal, il se rejeta en arrière, basculant de son siège. L'épée de Fearghal fendant les airs tua l'homme qui était debout derrière lui.
La jeune captive, qui était tombée à genoux, se redressa en même temps que Fearghal et il bondit à son côté, défiant l'assemblée de son épée dégoutante de sang.
- La fille, dit-il, ramasse une épée et protège mon dos aussi bien que tu pourras, il en va de ta v...
Mais déjà elle avait bondi devant lui et s'élançait telle une furie, en un grand geste de son épée - elle l'avait ramassée sur le cadavre tué par Fearghal -, ses longs cheveux se répandant tels les rayons du soleil tandis qu'elle faisait reculer même le plus téméraire des lieutenants du jarl.
Durant le combat, de nombreux amis de Fearghal se manifestent et se rangent à ses côtés, de même que cette étrange jeune femme blonde. L'assemblée se bat en deux blocs distincts, l'un en faveur du jarl, l'autre pour Fearghal. Dans la confusion, lui et ses partisans fuient dans la nuit, alors que la tempête fait rage, et rejoignent le Maelström, amarré le long du wharf. Sous une mer houleuse, dans l'obscurité zébrée d'éclairs fulgurants, ils embarquent et le Maelström s'élance sur les flots déchainés...
Note : Ce récit tumultueux permet aux joueurs n'ayant pas trouvé de background adéquat de s'inscrire en tant que protagoniste des événements décrits. En effet, le Maëlstrom ne se navigue pas seul, et nombreux sont les hommes - et les femmes - valeureux qui composent son équipage. Parmi ceux qui suivent Fearghal, peu sont marins à proprement parler, il s'y trouve des artisans, des paysans, des commerçants, voire même des voyageurs de passage. A vous de voir quel rôle votre personnage pourrait avoir dans tout ceci.